Bonnes pratiques

« 50 bonnes pratiques pour éco-concevoir vos contenus web » : un incontournable !

« 50 bonnes pratiques pour éco-concevoir vos contenus web » : un incontournable !

Impossible de ne pas vous parler ici du dernier ouvrage de Ferréole Lespinasse, « Sobriété éditoriale : 50 bonnes pratiques pour écoconcevoir vos contenus web ». Son objectif : guider la création de contenus qui « respectent la charge mentale du public, augmentent l’efficacité des actions de communication, et réduisent l’empreinte écologique du web ». Conçues comme un complément éditorial à l’ensemble des 115 bonnes pratiques d’écoconception web de Green IT, ces 50 fiches opérationnelles s’imposent comme un incontournable. On vous en partage ici quelques bonnes feuilles.

Sommaire

Un constat, des solutions

Sobriété éditoriale part d’un constat utile à rappeler avant de passer à la case « action/solution » : le bilan actuel du numérique est lourd. Son impact sur l’environnement est réel et grandissant. Parmi les chiffres cités en préambule, on apprend que 2 requêtes Google émettent 14 grammes de carbone, soit quasiment autant qu’une bouilloire électrique en fonctionnement. Quand on sait que 80 000 requêtes sont générées chaque seconde…

Sans compter la pollution induite par la création et le stockage des 90 % de datas inutilisées (Gerry Mac Govern dans Word Wild Waste) ou encore l’important bilan carbone de nos outils numériques, objets connectés et des tonnes de câbles et matériels réseaux qui nous connectent !

À elle seule, l’industrie informatique génère déjà 2 % des émissions planétaires de gaz à effet de serre et se place devant l’industrie aéronautique (suivant un rapport du cabinet d’analyse Gartner).

L’ouvrage, au travers de ses 50 bonnes pratiques, aborde nos usages et nos habitudes de consommation de contenus web comme une porte d’entrée pour agir en pensant autrement la communication, toujours dans son utilité.

Il ne s’agit pas de ne plus communiquer, mais d’envisager ses actions au regard de la fameuse loi à visée écologique ou « principe de Pareto » : 20 % d’effort pour 80 % de résultat.  

Ferréole Lespinasse, Sobriété éditoriale : 50 bonnes pratiques pour éco-concevoir vos contenus web

50 bonnes pratiques vraiment pratiques

Les conseils de F. Lespinasse prennent la forme de fiches synthétiques très opérationnelles (exemples, mémos…) structurées autour de 5 grands chapitres :

1. Le premier est consacré à l’organisation/la structure dont il sera question : comment bâtir des messages suffisamment forts et audibles dans un contexte de saturation informationnelle, comment collecter les bonnes informations et traduire toute la singularité de l’organisation.

2. Le deuxième porte sur la structuration des contenus recueillis et le parcours utilisateur.

3. Le troisième groupement de fiches se concentre sur la rédaction. Objectif : proposer un cadre pour assurer homogénéité et cohérence aux contenus sans les standardiser.

4. La quatrième partie de l’ouvrage livre des conseils pour optimiser les contenus, s’assurer de leur qualité : supprimer les redondances, le superflu, garantir l’utilité des contenus, faciliter leur lecture mais aussi leur visibilité dans les moteurs de recherche. 5. La cinquième et dernière grappe de fiches s’attache à la gouvernance éditoriale dont l’objectif prioritaire consiste à anticiper le cycle de vie des contenus : création, production, maintenance, mesure, archivage, suppression, recyclage.

Sur chaque fiche est indiqué :

  • le degré de priorité de la bonne pratique,
  • le niveau de facilité de mise en œuvre,
  • la capacité à réduire la charge mentale,
  • le gain qu’elle apporte à travers le prisme des 3P. : People, Planet, Prosperity.

Nous vous avons sélectionné une bonne pratique par chapitre.

Bonne pratique #6 : intégrer des études de cas

L’un des 8 conseils du chapitre consacré à la caractérisation de la structure dont il est question (le but, faire émerger toute sa singularité) porte sur les réalisations et études de cas à faire impérativement figurer dans le site de la structure.

Pourquoi

« Une étude de cas est idéale pour illustrer la manière de faire d’une organisation et sa méthodologie. Elle permet au public de se projeter dans l’offre. Présenter des études de cas illustre le processus et prouve l’efficacité de la méthode. »

Comment

Pour faciliter le travail de création des cases, F. Lespinasse recommande d’envoyer un questionnaire aux commerciaux ou personnes en charge du contrat en fin de projet. Objectif : recueillir des informations sur les besoins du client, les réalisations et, si possible, les résultats. Un contenu à compléter, si possible, de témoignages clients.

Exemple de gabarit d’information pour une étude de cas :

  • demande initiale,
  • contexte de l’organisation,
  • diagnostic,
  • méthodologie,
  • étapes d’accompagnement et réalisations,
  • résultats,
  • témoignages clients.

Bonne pratique #11 : un pied de page pour aider à la navigation

Toute une foule de conseils très concrets se succèdent dans le chapitre de l’ouvrage dédié à la structuration des contenus (parcours et bénéfice utilisateur). Celui consacré au pied de page d’un site insiste sur cette partie souvent négligée et pourtant fort utile à l’internaute : « Complémentaire au menu, il [le] renseigne […] et mentionne des informations utiles et nécessaires, quel que soit l’endroit du site dans lequel [il] navigue. »

Le pied de page propose notamment :

  • des liens périphériques (recrutement, inscription newsletter, liens réseaux sociaux, etc.),
  • des accès rapides (presse, contact, etc.),
  • des liens qui répondent à des obligations, sans être nécessaire à la navigation de l’internaute, comme des mentions légales,
  • d’autres éléments importants : labels qualité, affiliation à des organismes reconnus, etc.

Attention à ne pas reproduire le menu (informations incontournables à la navigation) dans le pied de page (informations complémentaires et accès facilités).

Les 4 piliers de la sobriété éditoriale

F. Lespinasse rappelle en ouverture de son ouvrage l’enjeu principal de la sobriété éditoriale : une action de communication = une plus-value. Les 4 fondements de la sobriété éditoriale telle qu’elle la définit :

  1. Alignement, authenticité, sincérité
  2. Utilité, clarté, efficacité (côté internautes / côté organisation)
  3. Durabilité, entretien, pilotage
  4. Responsabilité, humilité, respect

Bonne pratique #28 : soigner le micro-rédactionnel

Comme le rappelle F. Lespinasse, le micro-rédactionnel concerne les micro-contenus « qui accompagnent l’ensemble du parcours utilisateur » : appel à l’action, formulaire, confirmation, notification, etc.

« Soigner leur rédaction permet de bien spécifier l’action à effectuer par l’internaute, et ainsi, alléger son effort mental. La règle d’or : mieux vaut être informatif que créatif pour éviter le doute et l’ambiguïté. »

La fiche mémo reproduite dans l’ouvrage (Choblab.com) résume parfaitement les bonnes pratiques à garder en tête :

Bonne pratique #31 : découper l’information en petites unités

Les bonnes pratiques centrées sur l’optimisation des contenus reviennent principalement sur les basiques de l’écriture web, dont le découpage du contenu en petits segments.

Objectifs : inciter à lire l’ensemble des contenus, faciliter l’accès à l‘information, aérer pour optimiser le confort de lecture, favoriser la mémorisation.

Dans sa fiche #31, F. Lespinasse liste une série de points de repères toujours utiles à garder en tête :

  • intertitre <h2> tous les 250 mots,
  • paragraphe de 3 à 5 phrases,
  • retour à la ligne tous les 150 mots,
  • transformation des phrases longues de plus de 40 mots en liste à puces,
  • etc.

Bonne pratique #45 : raisonner le rythme de publication

Comme l’écrit Ferréole : « Communiquer pollue. Certes, mais pour faire connaître son activité, toute structure est néanmoins invitée à communiquer. Comment concilier communication, respect de la charge mentale de l’internaute et maîtrise de l’empreinte environnementale ? »

Réponse : en adoptant « un rythme de diffusion à la fois soutenable pour les équipes et les internautes [qui] s’appuie sur l’objectivation des efforts au regard des résultats. »

Exemple fictif* : tous les mois, un article de 600 mots attire 100 lecteurs. Tous les 2 mois, un article de 1 200 mots, plus approfondi, plus qualitatif, attire 200 lecteurs : on préférera, bien sûr, la seconde à la première option, dans la mesure où elle garantit une audience plus qualifiée.

Pour « enrichir notre regard »…

La dernière partie de l’ouvrage propose une série de réflexions et témoignages pour ouvrir nos chakras sur des enjeux aussi divers et essentiels que l’écriture inclusive, l’éthique des contenus et des réseaux sociaux, la communication d’entreprise ou encore la responsabilité de chaque producteur de contenu. Passionnant et utile, comme l’intégralité du guide.

Une bien belle mise en pratique de la sobriété éditoriale 😊.

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